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Encore mal éveillé du plus brillant des rêves,
Au bruit lointain du lac qui dentelle tes grèves,
Rentré sous l’horizon de mes modestes cieux,
Pour revoir en dedans, je referme les yeux,
Et devant mes regards flottent à l’aventure,
Avec des pans du ciel des lambeaux de nature [...]
Pour moi, cygne d’hiver égaré sur tes plages,
Qui retourne affronter son ciel chargé d’orages,
Puissé-je quelquefois, dans son cristal mouillé,
Retremper, ô Léman, mon plumage souillé !
Puissé-je, comme hier, couché sur le pré sombre
Où les grands châtaigniers d’Evian penchent l’ombre,
Regarder sur ton sein la voile du pêcheur,
Triangle lumineux découper sa blancheur ;
Ecouter, attendri, les gazouillements vagues
Que viennent, à mes pieds, balbutier tes vagues,
Et voir ta blanche écume, en brodant tes contours,
Monter, briller et fondre, ainsi que font nos jours !
Au bruit lointain du lac qui dentelle tes grèves,
Rentré sous l’horizon de mes modestes cieux,
Pour revoir en dedans, je referme les yeux,
Et devant mes regards flottent à l’aventure,
Avec des pans du ciel des lambeaux de nature [...]
Pour moi, cygne d’hiver égaré sur tes plages,
Qui retourne affronter son ciel chargé d’orages,
Puissé-je quelquefois, dans son cristal mouillé,
Retremper, ô Léman, mon plumage souillé !
Puissé-je, comme hier, couché sur le pré sombre
Où les grands châtaigniers d’Evian penchent l’ombre,
Regarder sur ton sein la voile du pêcheur,
Triangle lumineux découper sa blancheur ;
Ecouter, attendri, les gazouillements vagues
Que viennent, à mes pieds, balbutier tes vagues,
Et voir ta blanche écume, en brodant tes contours,
Monter, briller et fondre, ainsi que font nos jours !