-------------------------------

--------------------------
---------------------------
A la mémoire de Camille Blanc, maire d'Evian, victime d'un attentat de l'O.A.S. le 31 mars 1961 alors que le gouvernement français entreprenait des pourparlers de paix avec le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne à l’hôtel du Parc. Un an plus tard, le 18 mars 1962, les accords d'Evian mettaient un terme à la guerre d'Algérie .
***********************
cliquez sur le cliché pour l'agrandir
Le temps d'un accord
Le bateau troue la nuit de ses phares allumés
L'onde frétille et la terre finit en queue de poisson
Un pêcheur pose ses cerceaux
Le flot s'amuse
et musent les joueurs du casino.
Rêver au fil de l'eau quand Lausanne s'illumine
Fantasmagorie d'un soir où le rêve s'éternise
Avec cette chanson lisse qui s'épuise sur la rive
Les lumières rassurent en cette heure de paix grave
Avec la fêlure du jour, les éclaboussures de sang
Un jour du calendrier marqué de sang coagulé
délayé dans les circonstances de la Circonstance.
Jamais peut-être
jusqu'à cette journée grosse de discorde
il n'y eut bise noire plus noire
que les pourfendeurs de la liberté retrouvée.
Jamais peut-être
jusqu'à cette nuit de pleurs sans larmes
il n'y eut clair de lac sur faucille de lune
plus clair que cette paix enfin assurée
Evian sur un accord désaccordé
se tranquillise au bord du lac
avec cette musique qui l'accompagne
Le cygne blanc passe majestueux
Pour toujours la fuite du temps
dans les clapotis de l'oubli.
L'onde frétille et la terre finit en queue de poisson
Un pêcheur pose ses cerceaux
Le flot s'amuse
et musent les joueurs du casino.
Rêver au fil de l'eau quand Lausanne s'illumine
Fantasmagorie d'un soir où le rêve s'éternise
Avec cette chanson lisse qui s'épuise sur la rive
Les lumières rassurent en cette heure de paix grave
Avec la fêlure du jour, les éclaboussures de sang
Un jour du calendrier marqué de sang coagulé
délayé dans les circonstances de la Circonstance.
Jamais peut-être
jusqu'à cette journée grosse de discorde
il n'y eut bise noire plus noire
que les pourfendeurs de la liberté retrouvée.
Jamais peut-être
jusqu'à cette nuit de pleurs sans larmes
il n'y eut clair de lac sur faucille de lune
plus clair que cette paix enfin assurée
Evian sur un accord désaccordé
se tranquillise au bord du lac
avec cette musique qui l'accompagne
Le cygne blanc passe majestueux
Pour toujours la fuite du temps
dans les clapotis de l'oubli.

1. Enfant, je possédais une étendue d'eau - je peux dire qu'elle m'appartenait puisque, l'été, je m'y baignais; j'avais l'impression de me jeter dans la montagne de la Chartreuse qui domine, et que je ne pouvais pas encore atteindre. J'avais nagé depuis le bord jusqu'à une île minuscule - à bout de souffle, parce que c'était la première fois que je parcourais une vingtaine de mètres à la nage. Quand j'ai agrippé la racine qui saillait, horizontale, au-dessus de l'eau, j'ai été certain d'avoir accompli un bonheur.
« Plus vite, chauffeur! C'est à nos épousailles que tu nous mènes » Contre mon cœur, dans la poche de ma chemise, j'ai nos deux anneaux d'argent achetés la veille chez Walther Weber, horloger-bijoutier à Aigle. Poignets menottés au volant, le conducteur hoche la tête, sans arrêt, comme une bête énervée. Le car file le long du lac dans la chaleur cuivrée.
De l'une à l'autre, j'ai quitté le Léman. J'y suis revenu. 


