11.04.2008

315. Les neuf sources d'Evian.

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La guerre d'alors, interdisant aux buveurs français de fréquenter Baden-Baden, les thermes à la mode, les contraint à se replier sur les stations françaises. On s'aperçut vite, surtout après 1860, dans les milieux d'affaires que les stations thermales pouvaient offrir d'intéressants champs d'activité. Les capitalistes commencèrent donc à procéder à des investissements dans les villes d'eaux.
L'eau Cachat commence à être connue à travers la France. Elle est primée, le 22 octobre, au Palais de l'Industrie de l'Exposition Universelle 1878, entre une œuvre de Charles Gounod et une autre de Meyerbeer : Evian-Cachat. L'eau qui guérit. La station qui rajeunit. Le pays qui réjouit.
Un banquier, directeur du Comptoir d'Escompte de Paris, Gustave Girod, buveur d'eau qui séjourne depuis 1867 dans la Villa du Pré-Curieux sur la route d'Amphion, s'intéresse à la Société des Eaux en 1881. Il y associe deux amis, Alfred André et Edouard Hentsch. L'affaire restera désormais entre leurs mains et celles de leurs familles, banques et sociétés. Le groupe Neuflize, Schlumberger et Cie (ancienne Banque Girod) contrôle la Société, présidée par Alfred André, par son neveu ensuite, le baron de Neuflize, en 1928 par Pierre Girod. Un accord est passé pour le verre des bouteilles, en 1908, avec le groupe Souchon-Neuvesel. Philippe Cruse succède comme président à son beau-père, Pierre Girod. […]