11.04.2008

312. Evian : naissance d'une ville.


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En 1713, au traité d'Utrecht, le duc Victor-Amédée préfère l'empereur germanique au roi français. En contrepartie, il reçoit la couronne de Sicile qu'il échange plus tard avec celle de Sardaigne. En 1715, ce duc devenu roi visite Evian, ville sarde, y découvre du charme, y revient en 1724. En 1742, les armées espagnoles occupant l'état sarde, des compagnies de cavalerie du régiment de Calatrava campent, cinq années durant, dans l'Evian espagnole.
Le Chablais repasse à la Sardaigne jusqu'aux remous de la Révolution française et à l'arrivée des armées du marquis de Montesquiou en septembre 1792. Le Chablais appartient au département du Mont-Blanc et ses communes sont constituées en Assemblée nationale des Allobroges.
Joseph-Marie Dessaix, général d'empire et Thononais, fait une entrée triomphale à Evian en 1814. L'année suivante, par le traité de Paris, la Savoie redevient sarde.
Ses souverains apprécient Evian, fréquentent les sources de la Châtaigneraie à Amphion. Parce que Victor-Emmanuel II et son ministre, le comte de Cavour, cherchent une alliance avec Napoléon III, l'entrevue se déroule à Plombières le 21 juillet 1858, le duché de Savoie et le comté de Nice redeviennent français, annexion confirmée par le plébiscite du 22 et 23 avril 1860 : 130.839 oui et 235 non, 14 abstentions et pas un non à Evian. Par décret du 12 juin 1860, l'empereur accorde au territoire des arrondissements de Thonon, Bonneville et en partie de Saint Julien, la zone franche douanière avec la Suisse. Deux nouveaux départements, la Savoie et la Haute-Savoie. La maison de Savoie perd toute souveraineté. A Evian, avec la chute de l'Empire, le quai Napoléon devient le quai de la Liberté. En 1892, 2 476 habitants sont inscrits sur le registre municipal, en 1982, 6178.