10.26.2008

265. E Guillon et G. Bettex.


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La côte de Savoie tient peu de place dans une promenade littéraire autour du Léman. Aussi bien n'en tient-elle guère dans l’histoire Certes, les Alpes de Savoie ont leur beauté. Elles s'imposent par la majesté tandis que les montagnes vaudoises séduisent par leur grâce. Toutefois, la rive de Savoie n'a ni les formes variées, ni le soleil abondant ni la verdeur épanouie de la côte voisine. Elle reste dans l'ombre, quand l'autre est baignée de lumière. De ces deux rives qui sont comme deux sœurs, il semble que l'une ait eu pour marraine une bonne fée qui l'a comblée de ses dons, tandis que l'autre n'eut personne auprès de son berceau. L'une fut toujours recherchée pour sa beauté; l'autre est restée à l'écart.
(E. Guillon et G. Bettex, Le Léman dans la littérature et dans l'art, pp. 264-265.)