Il semble qu'en s'éloignant du rivage, on soit entré dans un nouveau monde où tout ce qui alourdissait la vie n'existe plus, que les soucis, la médisance, la jalousie, les rivalités ont fait place aux beaux espoirs, à la générosité, que la sympathie, l'amitié, l'affection, l'amour dans toute la plénitude de ces mots règnent enfin sur la terre, entre tous les humains, enclins aux mêmes soucis et inquiétudes, exposés aux mêmes défaillances et aux mêmes souffrances du corps et de l'âme.
Il semble que désormais l'homme ne sera plus un loup pour l'homme, toujours à mordre, dénigrer, critiquer, abuser, ne tenant aucun compte de l'ordre, la sagesse, du travail, du mérite, des sentiments ni de l'honneur, et que l'on pourra enfin vivre sa vie, de toutes ses forces, et de tout son coeur.
Le navire continue sa route dans le rythme des bielles puissantes et une parfaite sécurité ; on ne se sent plus vivre, tellement on est absorbé par le spectacle qui se déroule, et la douceur de l'heure. Et la brise tourne les feuillets du manuscrit : Pages vécues, dont je détache cette page ....
3.09.2007
43. Impressions de voyage.
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